L’église de Saint-Cirq-Bel-Arbre

Panorama de Saint-Cirq-Bel-Arbre avec son église

L’église de Saint-Cirq-Bel-Arbre structure toutes les photographies traditionnelles du village. En lisière des maisons et en léger surplomb de la vallée, elle attire l’œil et apparaît nichée dans un berceau de verdure. Sa position élevée est accentuée par une construction ancienne en pierres et en terre, située devant son portail, appelée « la Terrasse ». Elle a été construite à peu de distance de la source où se situe maintenant le lavoir communal qui est sans doute à l’origine de l’implantation humaine en ce lieu ; son origine est l’objet de maintes supputations mais son rôle défensif ancien parait indéniable.

L’église et son mur sud

L’église était autrefois le cœur du village, entourée de maisons et mitoyenne d’un petit cimetière qui s’étendait le long de son mur sud et de son abside. La démolition de la cour de l’école qui lui avait succédé ainsi que celle de quelques bâtiments a profondément modifié son environnement : elle se situe maintenant sur la place publique où a été déplacé le Monument aux Morts.

Le clocher de l’église

C’est une simple construction construite en moellons et couverte de tuiles qui a succédé à un édifice plus ancien détruit pendant la guerre de cent ans.

En savoir plus sur l’église de Saint-Cirq au fil de l’histoire

Elle est placée sous le vocable de Saint Cirq et Sainte Juliette.

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Le clocher, qui est son extrémité Est, a sans doute été reconstruit en 1528 ; il culmine à une trentaine de mètres au-dessus de la place et abrite deux cloches dissimulées derrière deux baies campanaires de forme ogivale avec abat-sons sur chaque côté.

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À l’intérieur se situe le chœur, carré et lumineux, voûté en ogives, il abrite un beau retable du XVIIIe siècle placé derrière un autel en placage de marbre blanc datant du XIXe siècle. Au centre du retable est enserré un grand tableau représentant la Crucifixion avec Saint Jean et Saint Cirq.

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Le maître autel de l’église
La chapelle nord de l’église

La chapelle nord a été construite au XVIIe siècle avec un simple toit pentu. Elle est consacrée à la Vierge ; non encore restaurée, elle abrite aussi un retable peint du XVIIIe qui a une structure proche de celui du maître autel. L’ensemble est malheureusement en très mauvais état.

En savoir plus sur le retable de la chapelle nord

La chapelle sud est plus tardive et a été construite à la fin du XIXe siècle après le transfert du cimetière. Elle s’ouvre sur la place par un portail secondaire et son architecture intérieure est copiée sur celle de la chapelle nord.

Elle abrite un intéressant retable architecturé du XVIIIe siècle qui est sans doute l’ancien maître autel de l’église avant les restaurations de la fin du XIXe.

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L’entrée de la chapelle sud de l’église
Le retable de la chapelle sud de l’église
La nef de l’église

La nef a une dimension réduite par rapport à celles des chapelles latérales. Elle abrite au fond à mi-hauteur une plateforme moderne qui sert de départ à un escalier droit avec rampe qui permet de gagner les combles. Cette structure remplace l’antique et périlleuse longue échelle de meunier qui existait auparavant et dont la présence était rendue nécessaire par l’absence d’une tribune qui, sans doute prévue, n’a jamais été construite (à la différence de celles des églises environnantes) ou alors a été détruite.

Le mur ouest abrite les fonds baptismaux : il s’agit d’un simple bassin logé dans une niche du mur derrière une porte architecturée. On remarquera la belle croix de procession fleurdelysée plaquée contre l’élévation nord. Elle a été restaurée et est un beau témoignage d’art populaire ancien. Offert à la Fabrique de l’église par le curé Jean Baptiste Souques (1802-1847).

Les fonds baptismaux de l’église
La croix de procession
La dalle gravée avec une équerre et un marteau
La dalle gravée avec un trépied terminé par une croix

On s’intéressera également au pavement au niveau du transept qui permet de découvrir plusieurs dalles gravées dont une devant le banc de communion, à gauche, montre une équerre et un marteau sans doute le signe d’une confrérie de métier. Une autre devant l’autel de la Vierge révèle un long trépied terminé par une croix. Ces pierres abritent vraisemblablement des sépultures de curés ou d’ayants droit de sépulture dans l’église mais les registres paroissiaux conservés ne l’indiquent pas à la différence de ceux du Vigan par exemple.

Le retable du maître autel, celui de la chapelle Saint Joseph, le tableau de l’Assomption ainsi que le grand Christ de la nef ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers classés le 13 janvier 1979.

L’église est répertoriée dans la base Mérimée (IA46101346) et dans la base Palissy (IM46105968).

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